HAPPY SCOOT évolue et devient ROLL AND GO pour les professionnels. 

Sa trottinette électrique à trois ou cinq roues rencontre le succès auprès des personnes à mobilité réduite mais surtout auprès des professionnels.

Article publié le 01/01/2020 par Philippe Guegan sur le journal Ouest-France.
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HAPPY SCOOT évolue et devient ROLL AND GO pour les professionnels.

L’Histoire

 

C’est une success story brestoise. Dans son ancienne vie, Steven Friant était communicant. En utilisant une robuste trottinette électrique à trois roues, customisée à des fins promotionnelles, il s’est rapidement rendu compte, à force d’être interpellé, que l’engin suscitait l’intérêt. Ni une, ni deux, il décide de changer de vie. Il contacte l’importateur espagnol de l’engin fabriqué en Chine et commence à le diffuser en France durant deux ans. Mais, rapidement l’entrepreneur est « débordé » par le suivi du service après-vente. « Un bon 20 % des trottinettes vendues avait des problèmes… »

Steven Friant reste convaincu que le concept est bon, le produit made in China moins. En 2014, il décide donc de se lancer et de développer sa propre trottinette, en écartant et résolvant les problèmes rencontrés sur le modèle chinois. « Notamment sur la batterie plomb non amovible, qui pesait 38 kg ! »

 

Un modèle brestois optimisé

Sur son modèle à l’ergonomie revisitée, dont le squelette en acier est fabriqué dans son atelier de Brest (Finistère), la batterie passe au Lithium et perd 15 kg.

« Quelques composants, dont les nouvelles batteries et le moteur Brushless, proviennent toujours d’Asie, convient l’entrepreneur. C’est malheureusement incontournable. Mais nous avons identifié les « bons » fournisseurs. J’avais trouvé un fabriquant vendéen pour le moteur mais le prix n’était pas concurrentiel. »

Après six prototypes développés par sa société Happy Scoot durant un an, le modèle optimisé passe en production en 2015. Cinq grands modèles, trois roues ou cinq roues avec plateau ou caisson (350 W à 1 890 , 500 W à 2 080 et 800 W à 2 180 ), sont aujourd’hui au catalogue. En quatre ans, Happy Scoot qui emploie quatre salariés, a vendu près de 600 trottinettes et a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 300 000 .

La clientèle de particuliers, en très grande majorité les personnes à mobilité réduite, concerne pour le moment 60 % de ses ventes contre 40 % aux entreprises. Un rapport que le chef d’entreprise pense inverser cette année. Mais on retrouve aussi ses trottinettes à trois roues sur de nombreux parcours de golf. L’avenir de son produit est pourtant clairement chez les professionnels.

Particuliers et industriels

« Nos premiers clients étaient des hôpitaux, se félicite Steven Friant. Notamment celui de Vannes. Depuis, ceux de Bordeaux, Niort, Angers ou Cherbourg se sont équipés. » De nouveaux outils qui font gagner un temps fou aux employés dont certains étaient amenés à parcourir jusqu’à 18 km à pied quotidiennement. D’autres entreprises, comme Amazon ou Ikea, se sont équipées, principalement pour gérer leurs déplacements dans leurs espaces de stockage. L’aventure Happy Scoot devrait accélérer dans les semaines qui viennent. La Poste est en train de tester un modèle et pourrait passer rapidement une grosse commande. Un modèle dont la batterie tiendra la charge dans les hangars frigorifiques va aussi être commercialisé en 2020. Loin de patiner, Happy Scoot passe à la vitesse supérieure cette année.