HAPPY SCOOT évolue et devient ROLL AND GO pour les professionnels.
Article publié le 15/02/2022 par Jean-Marc Le Droff, sur Le Journal des Entreprises. Pour lire l’article sur le leur site web, cliquez ici.
Avec plus d’une quarantaine de modèles de trottinettes électriques à son catalogue, l’entreprise brestoise Happy Scoot continue d’innover avec un nouveau modèle de trottinette tout-terrain et un projet de remorque intelligente. Pour continuer à se développer, Steven Friant, son fondateur, compte recruter trois personnes et prévoit de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2023.
Dix ans après avoir créé Happy Scoot (6 salariés, 500 K€ de CA), Steven Friant a des idées plein la tête pour continuer à développer son entreprise de trottinettes électriques à trois roues. Initialement imaginé pour les personnes à mobilité réduite, son concept a rapidement séduit des professionnels de la logistique.
À commencer par les hôpitaux, qui y trouvent un moyen de soulager le personnel chargé de livrer les médicaments. Et très vite, ce sont de grands comptes qui lui ont demandé des modèles sur-mesure. DHL, Seb, Le Duff, Pasquier, Suez, Veolia, Conforama… « Aujourd’hui nous équipons une vingtaine d’hôpitaux, et tous nos clients nous renouvellent leur confiance. Malgré la crise sanitaire, notre carnet de commandes est rempli et le mois de janvier aura été le plus fort qu’ait connu l’entreprise », se félicite le dirigeant qui vient récemment de lancer un nouveau modèle dédié aux parcs de loisirs et aux amateurs de golf.
Innovation et re localisations
Dernières innovations en date : un modèle de trottinette électrique tout-terrain à destination des professionnels de la montagne et du littoral, dont le prototype à deux roues motrices parcourt actuellement ses premiers kilomètres à Saint-Gervais. « Le fait qu’il soit silencieux et qu’il n’émette pas de CO2 est un sérieux argument de vente en comparaison des motoneiges », explique celui qui a investi 30 000 € pour développer ce modèle. Également dans les tuyaux, un projet de remorque intelligente à assistance électrique, qui permet à l’utilisateur de la déplacer sans effort. Un projet à 80 000 € dont le lancement est prévu cette année.
Et si ses fournisseurs sont pour la plupart finistériens, Steven Friant veut désormais aller plus loin pour « gagner en indépendance et en sérénité ». Après avoir rapatrié l’année dernière à Toulouse la production de ses cartes électroniques qu’il sous-traitait jusqu’à présent en Asie (60 000 € d’investissement), Steven Friant veut en effet assembler ses propres batteries à Brest dans un avenir proche. « Dans un second temps, nous prévoyons de rendre ces batteries intelligentes afin de faire de la maintenance prédictive à distance », confie-t-il.
Investissements, recrutements et recherche de nouveaux locaux
Pour répondre à la demande, Steven Friant a investit près de 30 000 € l’année dernière dans de nouvelles machines, et il prévoit d’investir 480 000 € de plus dans un nouveau robot à souder, avec l’aide du Plan de relance. Côté RH, le dirigeant a recruté trois salariés l’année dernière. Parmi eux, deux migrants en alternance. « C’est important de donner leur chance à des jeunes qui ont le même esprit que nous et veulent participer à l’aventure », estime celui qui prévoit au moins trois embauches supplémentaires en 2022.
En parallèle, Steven Friant cherche actuellement de nouveaux locaux pour augmenter ses capacités de production. « La dynamique est énorme car nos produits répondent à des besoins qui sont dans l’air du temps », estime-t-il. Seule ombre au tableau : la flambée des prix des matières premières et les contraintes d’approvisionnement qui freinent son développement. Mais pas son optimisme. En croissance de 50 % l’année dernière, Happy Scoot compte doubler son chiffre d’affaires d’ici 2023 en dépassant la barre symbolique du million d’euros.
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